Accepter la mort...vraiment?

                                                 ACCEPTER LA MORT…VRAIMENT?

 
« Je n’ai pas le choix, je dois l’accepter. » Après un certain temps du décès, on entend souvent cette phrase.

Doit-on vraiment accepter la mort de l’être cher?

Si oui, est-ce à dire qu’avec l’acceptation, vous l’oublierez?

Ce n’est pas tellement d’accepter la perte de l’être cher que de s’adapter, s'acclimater, s'ajuster à cette nouvelle réalité dans sa vie soit celle de l'absence physique de l'être aimé.

 
Et jamais vous n’oublierez!

 
Vivre un deuil demande beaucoup d’énergie. Comme la perte de votre être cher est « hors de votre contrôle », il s’avère inutile de dissiper ses énergies à se concentrer sur la perte.

 
Alors sur quoi porter son attention?

 
Sur L’AMOUR; sur le lien d’amour qui vous unissait à cet être aimé.

Dans cette transformation du deuil, vous en arriverez à aimer l’être cher d’une façon nouvelle sans pour autant renoncer à la vie. 

Et c’est cette part obscure de vous, celle qui vous retient dans la mort avec l’autre, qu’il faut convaincre de dire oui à la vie.

 
Et soyez indulgent envers vous en acceptant que c’est un cheminement qui prend du temps.

La psychanalyste Marie-Frédérique Bacqué insiste sur la lenteur et sur la complexité de ce processus de deuil : « Le travail du deuil est incompressible, on ne peut ni l’accélérer ni sauter des étapes. Il ne connaît pas le temps, il a ses tours et ses détours, ses haltes, on ne peut que se rendre disponible pour ne pas entraver ses mouvements. »Se rendre disponible, c’est-à-dire vivre sans freins ce que l’on ressent. 

"Il faut du temps pour accepter, pour exprimer toute la palette de ses émotions, puis pour tisser un nouveau lien avec le disparu et enfin pour réinvestir sa vie." (Christophe Fauré)

                                                                                                        Photo: Gracieuseté de Caroline Lacombe