Se rassurer sur sa normalité

                                           SE RASSURER SUR SA NORMALITÉ

(Extrait du livre de Josée Jacques : Les Saisons du deuil. P.72-73)

Voici quelques-unes des réactions normales qui peuvent vous inquiéter :

· Pourquoi? Est la question qui m’habite constamment

· Je ne cesse de revoir dans ma tête les images de sa mort

· Je lui parle comme s’il était encore vivant

· J’ai souvent l’impression de le voir ou de l’entendre

· Je n’ai plus le goût de rien

· J’ai souvent envie d’aller le rejoindre

· Je me sens si seul

· Je ne cesse de raconter ce qui est arrivé

· J’ai peur qu’il ait froid sous terre

· Je reste des heures à ne rien faire

· Je ne peux plus tolérer les silences entourant sa mort

· J’ai l’impression que je ne pourrai plus jamais aimer une autre personne

· Je rêve toujours à lui

· J’ai peur

· Je suis en colère contre lui ou des gens qui ont été impliqués pendant sa maladie ou lors de sa mort

· J’aimerais tellement pouvoir le toucher à nouveau

· Je cherche un coupable à sa mort

· J’ai divers regrets

· Je cherche toujours une ressemblance chez les gens qui me rappellent sa personne

· Je fais des gestes comme s’il était encore vivant 

· Je ne pleure jamais

· Je ne me sens pas capable d’être parmi des gens

· J’ai l’impression d’être seul à avoir autant de peine

· Le bonheur des autres me rend envieux ou amer

· Je me sens épuisé

· Je déteste ce qui me rappelle sa mort : auto, hôpital, etc

· J’ai l’impression d’être dans un tunnel sans fin

· J’ai des doutes sur « le temps qui arrange les choses »

· Je ne l’oublierai jamais

· En voiture, je crie à tue-tête ou je pleure comme un enfant

· Lorsque je ris, je me sens coupable et je pleure ensuite

· Un rien me fait pleurer : une musique, un oiseau, etc

· J’ai toujours envie de lui téléphoner

· J’aimerais me faire bercer comme un enfant

· Je ne me lasse jamais de me faire parler de lui

· J’ai peur de l’oublier

· Je n’ose pas en parler pour ne pas faire de peine aux autres

· Je passe sans cesse d’un mieux-être au désespoir

· Je voudrais tout oublier

· J’aime sentir l’odeur de ses vêtements ou de son parfum

· Je ne veux plus entendre certains mots : suicide, cancer, sida, etc

Même si ces réactions semblent étranges, (soyez rassurés) elles sont habituelles au processus de deuil.

 (Il nous faut) être tolérant envers les particularités de (chaque personne), (envers vous).           Accueillir, voilà un verbe sur lequel on peut longuement réfléchir.

                                                                                   Photo: Gracieuseté de Caroline Lacombe